Portrait de Christine Paré, conseillère principale ÉDI

L’objectif du Mois de l’Histoire des Noir(e)s est de souligner la contribution historique des communautés afro-descendantes à la construction des sociétés canadienne, québécoise et rimouskoise, leur enracinement au Québec depuis plus de quatre siècles, ainsi que leur engagement à faire de cette province une société inclusive, plurielle et prospère.

Christine Paré

Nous profitons de cette occasion pour vous présenter le portrait de Christine Paré, conseillère principale Équité, Diversité, Inclusion à l’Institut TransMedTech (iTMT) depuis mai 2022.

Parle-nous un peu de ton parcours :

Je suis originaire du Burkina Fasso. Je suis arrivée au Québec au début des années 2000, j’ai commencé une maîtrise en gestion de projets à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, que j’ai terminée à l’UQAM. J’ai aussi fait un DESS en administration à l’Université Concordia et un doctorat en sciences humaines appliquées à l’Université de Montréal. Plus récemment en 2022, un DESS en administration publique de l’École nationale d’administration publique (ENAP).
J’ai  travaillé au sein de différents organismes communautaires, avant d’intégrer l’Université de Montréal en 2006, où j’ai évolué à différents postes jusqu’en 2022.
J’ai ensuite rejoint l’équipe de l’Institut TransMedTech en mai 2022.

Pourquoi l’ÉDI?

J’ai toujours milité pour la justice sociale, l’équité, la représentation, la lutte contre le racisme et la place des femmes dans les hautes fonctions.
Je suis une féministe engagée; j’ai été membre de la Fédération des Femmes du Québec et je milite dans plusieurs groupes historiquement sous-représentés aussi bien dans mon quartier, qu’à l’échelle nationale.
J’étais déjà engagée socialement avant même qu’on parle de l’ÉDI.
Pour moi, c’est une question de justice sociale, à mettre en application concrètement et pas seulement dans les discours.

Pourquoi à l’iTMT?

Le secteur de la santé et des technologies médicales était un tout nouveau secteur pour moi,  et je pense pouvoir apporter ma contribution en matière d’ÉDI pour des retombées positives en recherche et assurer la représentativité de toutes et de tous.

Quelle est ta mission à l’iTMT?

Être garante de l’efficacité des politiques en matière d’ÉDI.
On peut être diversifié mais pas inclusif.
Être inclusif, c’est tenir compte des points de vue des autres, incluant les minorités historiquement sous-représentées et s’assurer que tous et toutes se sentent bien et écoutés.
Ma mission sera une réussite si les retombées de toutes les recherches à l’iTMT profitent à toute la population dans sa diversité et que l’iTMT continue à être inclusif.

Quelles sont tes valeurs de travail et dans la vie en général?

Le respect, la justice sociale et la lutte contre les inégalités.

Il y a différentes manières de voir la réussite ou le succès. Pour toi, ça serait quoi?

Pour moi, le succès c’est l’impact positif de nos actions sur les autres, sur la société en général.
La réussite d’un projet se mesure par ses retombées sur la communauté dans son ensemble.
En matière d’ÉDI, je dirais que ma mission sera réussie si tous les projets développés prennent en compte l’ÉDI, et que ça devient un réflexe pour tous et toutes, aussi bien dans la représentativité dans l’équipe que dans les projets de recherche, et pas uniquement parce que les organismes subventionnaires le demandent.

Décris un jour où tu viens de passer la meilleure journée de travail de ta vie. Qu’est-ce qui, dans cette journée, t’a rendue si heureuse?

J’ai eu comme mandat de développer un cours en ÉDI.  Je l’ai fait avec Maria-Gracia Girardi, la conseillère en équité, diversité et inclusion de Polytechnique Montréal et d’autres collègues (Neïla Kaou, Valérie Calédec, Géraldine Dumesnil et Michelle Poulin) et le jour où il a été mis en ligne fut une journée de grande satisfaction. J’ai grandement apprécié cette cocréation et le côté collaboratif de ce projet, la mise en commun d’idées et la réalisation de ce projet en un temps record.

Une personne qui t’inspire et pourquoi?

Au Québec, je dirais Madeleine Parent, une femme féministe syndicaliste, qui a lutté pour les droits des femmes et aussi ceux des femmes autochtones et immigrantes.
Au Burkina Faso, je dirais Jaqueline Ki-Zerbo, une militante pour les droits des femmes, très engagée politiquement et socialement.

Quelle(s) lecture(s) nous recommanderais-tu?

Andrée Lévesque (2003) Madeleine Parent, militante

Angela Davis (1989), Femmes, culture et politique

«  Ma mission sera une réussite si les retombées de toutes les recherches à l’iTMT profitent à toute la population dans sa diversité. »

Christine Paré

Les actions privilégiées par l’iTMT en matière d’ÉDI sont de :

  • Sensibiliser les membres internes et externes de la communauté aux enjeux de l’ÉDI;
  • Accroître la présence, la rétention et la promotion des personnes appartenant à des groupes sous-représentés au sein de l’iTMT;
  • Réaliser nos activités dans un environnement de recherche inclusif;
  • Innover dans nos approches de R&D sur la base de nos engagements en matière d’ÉDI;
  • Assurer un accès équitable aux possibilités de financement de l’iTMT.

Source :
Géraldine Dumesnil
Service des Communications, Institut TransMedTech
geraldine.dumesnil@polymtl.ca